Snoop Dogg, back to the days

© Frédéric Pauwels

Le show à l’américaine de la tête d’affiche rap des Ardentes 2011: vain, sans surprise, mais toujours redoutablement efficace.

Samedi soir, c’était donc Snoop aux Ardentes, LA tête d’affiche de l’édition. Avant, juste avant, et sans transition, il y avait aussi Arno quand même. Un « Bonsoir les Belges » de la part de l’ « Ostendu » pour un set fort new wave, avant de sortir les classiques: c’est beau (tout) un chapiteau qui chante et tangue les Filles du bord du mer.

Mais Snoop, donc. Sans surprise, il y a d’abord la demi-heure de retard. Classique. Sur le coup de minuit, la star arrive finalement, sans maillot du Standard, mais accompagnée de danseuses (encore habillées, cela ne durera pas), d’un batteur, clavier, guitares, DJ, et des « homies » of course. Soit la formule qu’il étrenne depuis plusieurs années, « maximaliste » comparée au dispositif rap classique. Pour le reste, tous les clichés sont là: fumette, « biyatch » et grosses basses. On avait pu penser que le rappeur de Long Beach jouerait Doggystyle (1993) en entier, comme annoncé sur certaines dates de sa tournée estivale. Ce n’est pas le cas. Le premier album du Dogg est cependant largement balayé: Gin & Juice après un quart d’heure, Ain’t No Fun, Serial Killa… En général, le ton est au g-funk, canal historique. La preuve: le Snoop, tout sourire, décroche le Regulate de Warren G et Nate Dogg.

La suite est moins cohérente, et les lignes de claviers ont souvent tendance à se noyer dans le mix. Pas grave, l’ambiance est lancée, et maintenue avec Sexual Seduction et Beautiful, deux tubes pour le prix d’un. Par la suite, cela devient un peu n’importe quoi. Par exemple, avec le Wet, version David Guetta, enchaîné avec une reprise du Jump Around de House of Pain. Roublard le Dogg, et ce n’est pas aujourd’hui qu’on va le changer. Après une grosse heure, Drop It Like It’s Hot et What’s My Name se chargent de clore les débats. Sans surprise, mais avec une plaine qui aura oublié le retard et les huées du début.

L.H.

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