Focus Brolcast: Bulex et fêtes bruxelloises de l’après-22 mars

25 ans de la Bulex, ce samedi 14 mai au Louise Gallery © Bulex
Serge Coosemans
Serge Coosemans Chroniqueur

De toutes les soirées dansantes itinérantes bruxelloises, la Bulex est certainement celle qui s’est offerte les endroits les plus dingues, les affluences les plus socialement mixtes et aussi les tribulations les plus fantasques. Lancée en 1990 dans une Maison du Peuple du Parvis de Saint-Gilles alors encore abandonnée à la mérule, cette vénérable insitution de la nightlife locale fête ce samedi 14 mai 2016, avec un peu de retard donc, ses 25 ans d’existence mouvementée au Louise Gallery. DJ Kwak et Serge Coosemans reçoivent Jonathan Giacomelli, chauffagiste en chef depuis 5 ans, pour nous en parler.

Le Focus Brolcast relevant plutôt de la détente et certainement pas du divan de psy ou de l’espace public où régler ses comptes, on évoque à peine Dominique Speeckaert dans cet entretien tournant pourtant autour de son bébé, la Bulex. C’est lui qui lança le concept, en 1990, défendant l’idée d’une soirée mêlant à l’origine vieux punks, gauchistes, gens de la pub, gros branchés et purs zygotos. On n’y allait pas forcément pour la musique, longtemps plutôt mainstream, mais bien pour s’y fendre la gueule (mission souvent accomplie) et même carrément « pécho » (mission régulièrement accomplie itou). Maison du Peuple de Saint-Gilles, ancien cinéma Marivaux, Hippodrome de Boitsfort, Hippodrome de Groenendael, anciennes presses du Vlan, ancienne école de la Batellerie… La Bulex aura souvent investi dans la démesure, des lieux mais aussi d’une affluence massive, avant de connaître des années plus difficiles. Jusqu’à la reprise par Jonathan Giacomelli, dans la tradition du fan devenu partenaire finissant patron.

Seulement voilà, Bruxelles en 2016 et encore plus Bruxelles après le 22 mars 2016 n’est plus la même qu’en 1992, 1993 ou 2002. Organiser une soirée de la sorte demande du temps, de l’argent et surtout un maximum d’autorisations… au risque de malgré tout voir débarquer la police pour tout fermer. C’est ce que nous narre ce Focus Brolcast certes rigolard mais d’où il ressort surtout qu’organiser des fêtes dans la capitale, ce n’est vraiment pas tous les jours la fête. (sc)

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