Critique

Far Cry Primal troque les pétoires contre des silex

Far Cry Primal © Ubisoft
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Proche du nouveau projet solo de Michel Ancel qui se détache d’Ubisoft, Primal adapte le gameplay de Far Cry à l’âge de pierre. Un open world brut et sauvage.

Brousse africaine, forêt tropicale et cimes népalaises ont habillé les environnements dantesques des quatre épisodes principaux de Far Cry. Jusqu’ici ancrée à notre époque, l’intelligente saga d’Ubisoft effectue toutefois un bond de 10.000 ans en arrière sur Far Cry Primal. L’univers hypervégétal et animal dont l’open world s’est fait une spécialité y respire à vif, comme nul autre. Troquer des pétoires contre des silex relève donc de l’évolution naturelle pour le first person shooter qui semble ici explorer sa vraie nature. Un scénario idyllique si Michel Ancel n’avait pas présenté Wild, un an plus tôt.

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Annoncé à la presse avant Far Cry Primal, le projet que le père de Rayman monte avec sa propre structure indé partage en effet deux points troublants avec le nouveau triple A d’Ubisoft. Au-delà de son contexte tribal et préhistorique, il permet en effet au gamer de prendre possession d’animaux sauvages. L’éditeur français qui perdait récemment Yoann Fanise (Soldats inconnus) et Jade Raymond (Assassin’s Creed) n’a donné aucune précision sur cette étrange similitude…

En attendant un éclaircissement providentiel, le monde mésolithique de Far Cry Primal a le feu sacré. La vallée promise d’Oros où le joueur fait prospérer les Winjasse drape en effet d’une réalisation visuelle haut de gamme. Entre deux missions principales, l’absence de véhicules aurait pu rendre les longs déplacements à pied monotones. Mais l’écosystème doué d’une propre vie ponctue chaque voyage d’événements imprévisibles. Etre attaqué, dans le dos, par un lion blanc des cavernes. Tomber sur deux membres de sa tribu pris en otage. Et enfin stopper net face à un troupeau de cervidés qui fuient une meute de loups. Forêt, taïga et autre marais du jeu remettent le gamer à sa place.

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Tigres et Cro-Magnons

L’absence d’armes à feu habituellement centrales à la série est en outre intelligemment palliée par un pouvoir mystique permettant au gamer de contrôler une foule de bêtes sauvages à débloquer au fil de sa progression. Pour lutter contre les tribus antagonistes des Udam et des Izila, on pourra ainsi envoyer en plein combat hyènes, panthères et autres ours dévastateurs. S’utilisant très classiquement comme une arme (on pointe l’ennemi avec son viseur pour sonner l’attaque), chaque animal exigera une très courte séance d’apprivoisement avant d’être contrôlé.

Ce bestiaire aux qualités variées mais toujours jubilatoire (la panthère s’emballe vite) se complète en outre d’une chouette aux airs de drone. Capable de tuer, l’oiseau de nuit survole aussi les camps ennemis et tague les adversaires dont on observe les déplacements à travers des rochers. La mécanique évoque furieusement celle des précédents Far Cry. Et elle n’est pas la seule puisque de l’évolution des armes (gourdin, arc à flèche…) à la récolte d’items (végétaux, minéraux…) pour fabriquer des accessoires, Primal ne réinvente pas la roue. Une sorte de très beau DLC qui confirme que l’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.

ÉDITÉ PAR UBISOFT ET DÉVELOPPÉ UBISOFT MONTRÉAL, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 4 ET XBOX ONE.

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