« Katz »: La Cinquième Couche détruira tous les exemplaires

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Flammarion et La Cinquième Couche ont signé un accord. L’éditeur français avait assigné la maison d’édition belge au tribunal pour contrefaçon. A l’origine du conflit: « Katz », détournement de l’oeuvre d’Art Spiegelman. La Présidente du tribunal de Paris a radié l’affaire.

La semaine dernière, le tribunal de Paris accordait un délai aux deux parties dans le cadre de l’affaire Katz. Ce livre, imprimé à 800 exemplaires, est un détournement de l’oeuvre d’Art Spiegelman, Maus. L’éditeur français Flammarion avait porté plainte contre la maison d’édition belge La Cinquième Couche pour que l’oeuvre soit détruite. Les éditeurs ont signé une transaction le 9 mars dernier. Par cet accord, La Cinquième Couche s’engage à détruire les exemplaires de Katz en format papier et numérique. La maison d’édition belge devra remettre à Flammarion une attestation de cette destruction au plus tard le 19 mars prochain.

Maus, l’oeuvre originelle, traite des persécutions des juifs dans les années 1930 et 1940, et notamment de la Shoah, en représentants Juifs, Allemands et Polonais par différentes espèces d’animaux. Katz reprend intégralement la BD en affublant tous les personnages de masques de chats. L’auteur anonyme voulait faire valoir la liberté d’expression et le refus de l’image de la fatalité. Selon lui, représenter les juifs sous forme de souris, proies faciles pour les nazis, représentés en chats, entretiendrait cette image. En dessinant des têtes de chats à toutes les nationalités, Katz voulait montrer qu’il n’y a pas de répartition naturelle des rôles dans la réalité. Flammarion a considéré ce détournement de l’oeuvre de Spiegelman comme une contrefaçon pure et simple.

Julie Mouvet (stg)

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