Caroline De Mulder dans l’horreur des pouponnières nazies
Passa Porta: 20 ans de partage de la littérature
Sébastien Bailly remporte le Prix Première 2024 pour “Parfois l’homme”
Olivia Gazalé, philosophe: “Oui, on peut rire de tout, pourvu que ce soit avec humour”
"Développement personnel": Olivier Bourdeaut face à lui-même dans son nouveau roman
Ivan Jablonka: “La littérature-vérité répond à une demande sociale autant que littéraire”
Comment classifier, définir, situer les nombreux récits qui fleurissent aujourd’hui sur les tables des libraires, séduisant le public aussi bien que la critique, mais qui ne relèvent ni de la littérature de fiction, ni de la littérature savante? Pour Ivan Jablonka, écrivain, éditeur, et professeur d’Histoire à l’Université Sorbonne Paris Nord, ces textes sont autant d’écrits du réel, qui appartiennent à ce qu’il nomme le “troisième continent”, celui de la littérature-vérité, sujet qu’il aborde dans un recueil d’articles et d’entretiens qui vient de sortir. Un territoire qu’il connaît bien pour l’avoir souvent exploré -notamment dans Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus, Laëtitia ou la Fin des hommes, ou le récent Goldman, où il revient sur ce que la figure du chanteur représente de l’esprit de la France des années 80 et 90. Il voit dans cet axe de la littérature, où s’inscrivent aussi bien Primo Levi que Georges Perec, Annie Ernaux, Emmanuel Carrère ou, récemment, les livres de Neige Sinno, Vanessa Springora ou Camille Kouchner, “des écrits qui disent la vérité et changent le monde”, “capables de secouer le réel”.
Dark Vador, Annie Wilkes, Hannibal Lecter et le Joker sur le divan: mais pourquoi sont-ils aussi méchants ?
Mais pourquoi sont-ils aussi méchants? De Dark Vador à Annie Wilkes en passant par Hannibal Lecter ou le T-1000 de Terminator, le psychologue clinicien Jérémie Gallen, animateur de la chaîne YouTube Va te faire suivre et par ailleurs grand fan de cinéma, s’est amusé à inviter les plus célèbres vilains à ses consultations. Car, de mieux en mieux écrits, de moins en moins binaires, les méchants sont, dit-il, “bien plus intéressants que les héros”. “Là, le vilain devient un individu à qui on peut s’identifier, que l’on pourrait presque comprendre et, surtout, qui nous rappelle nos propres pulsions avant que nous ne les réfrénions”, écrit-il dans son dernier livre La Psychologie des méchants.
Du monstre cruel au mammifère à protéger: Michel Pastoureau explique comment notre image de la baleine a changé
Connu pour ses ouvrages consacrés aux couleurs (à ce jour, Bleu, Noir, Vert, Rouge, Jaune, Blanc), l’historien français Michel Pastoureau s’est également fait une spécialité de passer en revue les animaux les plus fameux de nos bestiaires. Après le cochon, le loup ou le corbeau, et avant l’âne, il s’est intéressé à la baleine. Depuis que les êtres humains se racontent des histoires, le plus gros des mammifères a d’abord largement effrayé -capable notamment de rester immobile et de se faire passer pour une île afin de piéger les marins- avant de devenir, assez récemment, beaucoup plus sympathique. “Peu de gens ont vu une baleine vivante. Or ne pas voir favorise l’imaginaire, les superstitions, les fantasmes, les rêves. Ça fait complètement partie de l’Histoire culturelle de la baleine.”
Comment se porte le livre belge | Geoffroy Wolters (PILEn): "Il faut rendre le livre plus attrayant"
Pendant le mois de novembre, vous avez peut-être vu fleurir dans les librairies des affiches vous posant cette question “Lisez-vous le belge?”. À travers la quatrième édition de cette opération coordonnée, le PILEn, plateforme interprofessionnelle du livre et de l’édition numérique, met à l’honneur le livre belge francophone. Roman, BD, essai, livre de cuisine, guide touristique, code juridique ou ouvrage scientifique. Un coup de projecteur sur les auteurs et éditeurs locaux avec la collaboration des librairies et des bibliothèques. Mais aussi un coup de pouce à un secteur qui, de l’auteur au lecteur, doit trouver sa place dans un marché hyper concurrentiel. Avec le coordinateur du PILEn, Geoffroy Wolters, nous faisons le point sur un secteur économique qui se structure petit à petit. Une recette: l’union fait la force. On est en Belgique après tout!