Les Sentiers de la gloire, Leonard Cohen, American Vandal… 12 choses à voir à la télé cette semaine

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

En télé, sur Netflix, en vidéo à la demande ou en DVD/Blu-ray, voici une poignée de suggestions de films, documentaires ou séries à voir dans la petite lucarne du 28 octobre au 3 novembre.

1. À la télé, sur Auvio ou Arte +7

GAUGUIN: « JE SUIS UN SAUVAGE »

Documentaire de Marie-Christine Courtès. ***(*)

Dimanche 29/10, 17h35, Arte.

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Toujours en phase avec l’actualité, qu’elle soit culturelle ou pas, d’ailleurs, Arte s’intéresse cette semaine à Gauguin. Cet alchimiste, précurseur de l’art moderne et voyageur dans l’âme, exposé à Paris, au Grand Palais, jusqu’au 22 janvier. Pourquoi Paul fuyait-il le monde civilisé? Quel était ce paradis perdu que désespérément il recherchait? Le documentaire de Marie-Christine Courtès (dont le premier court métrage d’animation, Sous Tes Doigts, a été sélection aux Césars en 2016) brosse un portrait assez surprenant du peintre et sculpteur qui a fait la transition entre l’impressionnisme et le symbolisme. Pas spécialement dans son fond. L’enfance au Chili, l’expérience de matelot, celle de banquier qui collectionne des oeuvres et peint en autodidacte. Puis ses relations avec Van Gogh et Pissarro, son rapport à Tahiti. Ses soucis de santé, l’alcool et la morphine… Et son oeuvre ultime: D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous? Non. « Je suis un sauvage » se distingue plutôt dans sa forme. Un mélange poétique d’images d’archives, d’oeuvres et de dessin animé. Intéressant et artistique…

J.B.

LUCAS ETC.

Série jeunesse créée par Lionel Delhaye, Jérôme Dernovoi et Benjamin Torrini. Avec Hugo Gonzalez, Elliot Goldberg, Chloé Von Arx et Angelo Dello Spedale. ***

Lundi 30/10, 12h20, La Une.

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Lucas, ado de 12 ans, débarque avec sa maman dans une nouvelle maison et une nouvelle famille recomposée… et il a le seum. Grave. Fils unique, il doit désormais cohabiter avec un beau-père qui voit la vie en bio, deux demi-soeurs et, ordalie suprême, un demi-frère qui ferait passer Éric Rambal-Cochet pour un marxiste-léniniste. Déjà que la vie était pas simple, là elle vire au chemin de croix. À la manière de Calvin & Hobbes -mais sans Hobbes- Lucas s’évade de la réalité pour la façonner au gré de son imaginaire: films d’époque, jeu vidéo, BD… tout est bon pour sortir gagnant des épreuves. Hugo Gonzalez est attachant et dégage une bonne dose de confiance pour incarner le jeune Lucas. Chloé Von Arx et Angelo Dello Spedale, respectivement maman et beau-père bobos à souhait, Elliot Goldberg en demi-frère double teigne, Nicolas Ossowski dans le rôle du père autocentré composent une famille qui donnerait à n’importe quel ado l’envie de prendre la poudre d’escampette direction Neverland. La rentrée a vu un repositionnement de la RTBF vers son segment jeune: après la série Like moi! qui visait les 20-30, et PLS, la story pour mobiles diffusée via Snapchat, Lucas etc. (produit avec OUFtivi) finit le job et, malgré quelques couacs de scénario et d’effets spéciaux, touche son coeur de cible adolescent.

N.B.

DES VIGNES ET DES HOMMES

Série documentaire de Guillaume Pérès. ***(*)

Lundi 30/10, 17h35, Arte.

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« Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres », disait Louis Pasteur. Historique et scientifique, la série documentaire en 20 épisodes de Guillaume Pérès, Des Vignes et des Hommes, se promène dans les plus beaux, célèbres et surprenants vignobles de la planète. Se penchant sur la variété des paysages, la diversité des terroirs et la richesse des histoires humaines. Première étape: la Géorgie. Un pays aux 500 cépages autochtones protégés des grands froids venus de Russie par le Caucase et où on aime tellement le jus de raisin qu’on ne dit pas comment vas-tu mais comment va ta vigne? Un territoire où jadis, selon la légende, lorsqu’un guerrier partait au combat, il emportait un pied de vigne attaché à sa ceinture pour qu’elle renaisse à sa place s’il venait à tomber au champ de bataille. Technique des jarres enterrées, voyage sur les traces des premiers vignerons du néolithique et discussions sur le renouveau du vin géorgien… Une goûteuse mise en bouche avant de partir cette semaine pour l’Italie, l’Argentine, Lanzarote et la Grèce…

J.B.

LES SENTIERS DE LA GLOIRE

Film de guerre de Stanley Kubrick. Avec Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou. 1957. ****(*)

Lundi 30/10, 20h50, France 5.

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À l’heure où brille au cinéma la remarquable évocation de l’horreur des tranchées de 1914-1918 dans Au revoir là-haut, France 5 a la très bonne idée de reprogrammer le grand film de Kubrick sur cette terrible guerre. Inspiré par des faits authentiques, Les Sentiers de la gloire raconte comment -en 1916- un officier français ordonne une offensive aussi vaine qu’inutile et sanglante pour ses propres troupes. Le général n’en restera pas là. Constatant que certains soldats sont restés dans la tranchée au lieu d’attaquer, il les fera juger « pour l’exemple »… Un colonel, incarné par Kirk Douglas (également producteur du film), tentera de s’opposer à ce crime militaire, dans un drame intense d’où l’armée ne sort pas grandie. Six-cent soldats français furent fusillés sur 2.500 condamnés à mort par les conseils de guerre. Les Sentiers de la gloire empêche (avec un immense brio formel) qu’on les oublie. Suite à de fortes pressions, le film ne fut montré en France qu’en… 1975, 18 ans après sa sortie mondiale!

L.D.

DANGER: DIABOLIK

Film d’action de Mario Bava. Avec John Philip Law, Marisa Mell, Michel Piccoli. 1968. ***(*)

Lundi 30/10, 22h20, Arte.

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De l’horreur (sa spécialité) à la science-fiction en passant par le polar et le film d’action, Mario Bava sut faire du cinéma de genre un terrain de jeu fertile. Arte consacre un cycle excitant à ce réalisateur italien prolifique, sous-estimé en son temps puis élevé au rang d’artiste culte par les générations suivantes, de son génial héritier Dario Argento à Quentin Tarantino en passant par le duo Cattet-Forzani (Amer, Laissez bronzer les cadavres) et Nicolas Winding Refn (Drive). Ce dernier étant d’ailleurs associé à la très belle restauration des quatre films programmés: Danger: Diabolik (ce soir), Baron Vampire (jeudi 2 novembre), Opération peur (jeudi 9 novembre) et La Planète des vampires (jeudi 16 novembre).

Tourné en 1967 et sorti sur les écrans juste avant un certain mois de mai 1968, Danger: Diabolik est l’adaptation d’une bande dessinée à succès, Diabolik. Créée par deux soeurs complices, Angela et Luciana Giussani, elle prend pour personnage central un méchant masqué, puisant dans la mémoire du sinistre et fascinant Fantômas tout en respirant l’air rock’n’roll, british et sexy du temps, les swinging sixties. Au départ, Mario Bava ne devait pas réaliser le film mais le fameux producteur Dino De Laurentiis fit appel à lui quand les premiers jours de tournage sous Seth Holt eurent placé ce dernier sur un siège éjectable. Bava tire un parti spectaculaire des nombreuses scènes d’action où un policier joué par Michel Piccoli poursuit l’insaisissable Diabolik (John Philip Law) et sa jolie complice Eva Kant (rôle tenu par Marisa Mell… suite au départ de Catherine Deneuve après deux semaines de tournage). Le kitsch est très présent dans un film alliant avec efficacité premier et second degré. Bava se montre nettement moins décalé dans Baron Vampire (1972) et Opération peur (1966), les deux films d’épouvante du cycle, riches en frissons et en malédictions. La Planète des vampires (1965) se devant d’être vu, pour sa beauté formelle (Bava s’y montre un coloriste inspiré) et un scénario de science-fiction morbide qui allait influencer, quatorze ans plus tard, Ridley Scott pour son formidable Alien le huitième passager

Louis Danvers

ENVERS ET CONTRE TRUMP

Documentaire de Romain Besnainou. ****

Mercredi 1/11, 20h50, France 5.

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Au départ, il s’agissait de cartographier l’ampleur de la contestation -sans précédent dans l’histoire moderne- envers l’agent orange Donal Trump et son gouvernement. Mais très vite, on voit dans ce documentaire bien plus encore. Tout d’abord, dès les premières mesures rétrogrades, le degré de réactivité des parlementaires, agences gouvernementales ou non, citoyens, stars, journalistes, religieux qui ont décidé de ne rien lâcher. Ensuite, la pauvreté du bilan parlementaire de cette administration (muslim ban retoqué, Obamacare indéboulonnable, sans parler du mur frontalier et de l’absence de feuille de route…). Face à cette réalité, les décrets et annonces du président semblent avoir pour assise tout autant son narcissisme que son incompétence. Mais attention: derrière le scandale de l’affaire Russe, les attaques grossières envers les musulmans, les immigrés, les afro-américains, le droit des femmes, les accords climatiques, derrière les parades de coquelet, il y a un projet, énoncé mot pour mot par Steve Bannon au démocrate Robert F. Kennedy Jr: « Déconstruire pièce par pièce l’administration, détruire le gouvernement fédéral pour élever les influences et la domination des entreprises sur le gouvernement. » Nous voilà prévenus par ce documentaire stylisé, argumenté et fourni en témoignages garantis no bullshit.

N.B.

ROLAND TOPOR. SONGES, MENSONGES, PANIQUE ET DÉCONNADE

Documentaire d’Alexandre Devaux, Serge Sarfati et Nicolas Topor. ***(*)

Jeudi 2/11, 21h25, La Trois.

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Vous! Connaissez-vous Topor? Dessinateur, peintre, écrivain, cinéaste, le zigue a laissé une oeuvre prodigieuse. Et a toujours oeuvré pour qu’elle s’éparpille aux quatre vents. Né en 1938, fils d’immigrés juifs polonais, il connaîtra les affres d’une enfance cachée. En résulte une représentation du monde tel qu’il le perçoit, ni aimable, ni beau mais hostile et oppressant. Un profond dégoût de l’ennui, des univers à l’étroit, des pisse-froid et de ceux dont l’idéal nie sa nature animale s’encrera définitivement en lui. « Je veux que mon existence soit une offense à tous ces vautours en illustrant sans complexe le sang, la merde et le sexe. » Que ce soit dans Téléchat, qui s’attaque à la pauvreté des émissions pour (grands) enfants, dans Hara-Kiri, qui s’attaque… à tout le monde ou dans le mythique La planète sauvage, il n’aura de cesse d’asticoter les certitudes et d’éclabousser de son esprit les derniers remparts à l’aliénation et au sacré. Bel hommage d’un fils qui nous heurte tel un cri: lisez, contemplez, raisonnez, vivez Topor!

M.U.

LEONARD COHEN: BIRD ON A WIRE

Documentaire de Tony Palmer. ****

Vendredi 3/11, 23h10, Arte.

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Au printemps 1972, Leonard Cohen part sur les routes et dans le ciel d’Europe pour une série de concerts qui doivent le conduire en Israël. Dans ses bagages: le jeune réalisateur Tony Palmer. À l’origine, le trentenaire britannique doit réaliser un documentaire promotionnel. Un film commandé pour dynamiser les ventes du singer-songwriter canadien. Passionné de musique (il a suivi les Beatles, Cream, Hendrix, Rory Gallagher et Zappa avant de se consacrer à des chanteurs et musiciens classiques), Palmer est partout. Sur scène et dans les coulisses. Dans les salles de bain et les aéroports. L’entourage n’est toutefois pas satisfait par le film et le fait remonter pour un résultat vite oublié. Dont acte. The End. Tout aurait pu, dû s’arrêter là. Sauf qu’en 2009, les rushes originels sont retrouvés dans un entrepôt hollywoodien et réexpédiés au réalisateur. Palmer décide alors de fabriquer une nouvelle version de son documentaire. Comme annoncé en guise de préambule, Bird On a Wire est une impression des moments survenus durant cette étrange tournée. Un poème visuel à l’approche intimiste en même temps qu’une rencontre sans fard immortalisant la grâce comme les moments les plus routiniers voire embarrassants. Descentes d’avion. Extraits d’interview parfois que l’enregistreur d’un journaliste n’a pas voulu immortaliser. On voit feu Cohen écrire dans sa baignoire et dans des chambres d’hôtel. Signer des jambes, des poitrines et des affiches. Ou encore allumer une fille magnifique aux yeux de biche. On le suit aussi dans des situations délicates. Comme dans cette scène délirante où un fan prend son équipe à parti. – « On n’a pas aimé. » -« Faites vous rembourser et ne parlez pas pour d’autres. » -« Ce n’est pas une question d’argent. Vous avez trompé les gens. » -« Tu crois qu’on a fait exprès? La sono nous a lâchés, arrête de raconter des conneries. » -« Vous ne saviez pas que les baffles ne marchaient pas? (…) Vous jouez comme ça sans faire de répétition? » -« Mais on a répété et tout marchait très bien. Tu crois qu’on a trouvé marrant de faire péter la sono? » -« Vous auriez dû arrêter le concert et dire aux gens qu’ils pouvaient se faire rembourser. » -« Je vais vous rembourser moi. » Leonard, lui-même dévasté par le son dégueulasse de cette tournée un peu foireuse, sort l’argent de sa poche. File son fric à l’apprenti rebelle. Un des moments saisissants de ce docu exceptionnel et fascinant terminé des larmes plein les yeux lors d’un concert à Jérusalem.

Julien Broquet

2. Sur Netflix, en VOD, en DVD, Blu-ray…

AMERICAN VANDAL

Une série Netflix créée par Dan Perrault et Tony Yacenda. Avec Tyler Alvarez, Griffin Gluck, Jimmy Tatro. ***(*)

Disponible sur Netflix.

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Le concept est parfait: parodier en mode potache la mouvance actuelle des séries documentaires consacrées à de vrais crimes façon The Jinx, Making a Murderer ou The Keepers. Le pitch? Hautement improbable, donc irrésistible. Des pénis sans poil ont été tagués sur 27 véhicules garés dans le parking des professeurs d’un lycée américain. Tout semble désigner Dylan Maxwell, l’idiot de service amateur de mauvaises farces en classe, comme le coupable de cet acte en apparence gratuit de vandalisme régressif. Et le jeune homme, qui clame pourtant son innocence, est d’ailleurs bientôt expulsé de l’établissement. Mais quelque chose chipote Peter Maldonado, un camarade au potentiel de coolitude proche du néant absolu, qui se pique d’empoigner sa caméra et d’investiguer plus avant, bien décidé à faire toute la vérité sur cette provocation à caractère phallique… Avec American Vandal, Netflix frappe un grand coup (en-dessous de la ceinture), tournant en dérision tous les codes d’un genre en soi très solennel dans un déluge de mauvais esprit grinçant carburant à l’irrévérence crasse. Mais si le trait est parfois un peu trop appuyé, et l’humour un chouïa poussif, le vrai miracle de ce mockumentaire en huit épisodes d’une petite demi-heure réside ailleurs: dans son hallucinante capacité à nous river au mystère entourant l’identité d’un dessinateur de chibres en série. Critique féroce du règne du divertissement télévisé décérébré, American Vandal fonctionne aussi bien -et même mieux- au premier qu’au trente-sixième degré.

N.C.

PIRATES OF THE CARRIBEAN: DEAD MEN TELL NO TALES

De Joachim Ronning et Espen Sandberg. Avec Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites. 2h08. ***(*)

Dist: Disney.

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Le cinquième épisode de l’increvable saga de piraterie disneyenne est une incontestable réussite! Imaginant en nouveau grand méchant un capitaine maudit en mal de vengeance, et en confiant le rôle au très impressionnant Javier Bardem, les scénaristes et la production n’ont pas raté leur coup! Comme le flux narratif est (nettement) plus riche que dans les épisodes précédents, et comme l’imagerie tire un parti souvent superbe des effets digitaux, le plaisir est au rendez-vous. L’édition Blu-ray se devait d’être soignée. Elle l’est. Avec quelques suppléments dont l’intéressant journal de bord du producteur baroudeur Jerry Bruckheimer.

L.D.

IL DONO

De Michelangelo Frammartino. Avec Angelo Frammartino, Gabriella Maiolo. 1h17. ****

Disponible sur Universciné.

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Michelangelo Frammartino n’a réalisé que deux longs métrages en quinze ans, mais quels films, Il Dono comme Le quattro volte traduisant une vision singulière et poétique inscrite dans la réalité de la Calabre. Ainsi donc de ce premier opus, réalisé en 2003 et disponible aujourd’hui en VOD, suivant le quotidien d’un village dépeuplé figé à l’écart du temps, en gravitant autour d’un vieillard solitaire et d’une jeune fille subissant, amorphe, les assauts d’individus la chargeant en stop. Les dialogues et l’action réduits à leur plus simple expression, le film, minimaliste, absorbe bientôt le spectateur au gré de son non-rythme que parsèment des rimes subtiles. Non sans atteindre, l’air de rien, à quelque beauté essentielle…

J.F. PL.

COLOSSAL

De Nacho Vigalondo. Avec Anne Hathaway, Jason Sudeikis, Tim Blake Nelson. 1h50. ***(*)

Disponible sur Universciné.

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Venant de perdre son boulot et son compagnon, las de ses bitures à répétition, dans la foulée, Gloria (Anne Hathaway) quitte New York pour Mainhead, le bled de son enfance, où elle renoue avec Oscar (Jason Sudeikis), un ami depuis longtemps oublié. Non sans fortuitement découvrir être étrangement connectée à une créature géante semant la panique et la désolation dans les rues de Séoul. Sur ces bases loufoques a priori, Nacho Vigalondo (Time Crimes, Extraterrestre) signe un film fascinant, hybride peu banal de comédie (romantique) et de film de monstres japonais. Le résultat est gonflé mais aussi abouti, cet ovni réussissant à être amusant, angoissant et non moins émouvant, par la grâce notamment de ses deux acteurs principaux. Une curiosité.

J.F. PL.

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