Critique

[À la télé ce soir] Rencontres à Elizabethtown

Orlando Bloom et Kirsten Dunst dans Rencontres à Elizabethtown de Cameron Crowe. © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Cameron Crowe est assurément un des réalisateurs marquants de sa génération aux Etats-Unis (il est né en 1957).

D’abord romancier, il avait vu son livre sur la vie lycéenne, Fast Times At Ridgemont High, adapté au cinéma par Amy Heckerling dans un film qui révéla (excusez du peu!) Sean Penn et Nicolas Cage. Passant ensuite lui-même derrière la caméra pour Say Anything avec John Cusack, avant de trouver le succès avec Singles, chronique inspirée de la génération « grunge », et d’amplifier encore celui-ci avec Jerry Maguire où brillait Tom Cruise. Presque célèbre, nourri en partie par son expérience de critique rock, confirma son grand talent, moins visible dans Vanilla Sky, remake du film d’Amenabar Ouvre les yeux. Sixième film de Cameron Crowe, Rencontres à Elizabethtown le ramena sur le terrain de la comédie dramatique, le registre qui lui convient le mieux.

Naufrage

C’est l’histoire d’un designer brillant, Drew Taylor (Orlando Bloom), qui vient de créer une chaussure de sport au lancement imminent. Problème: en lieu et place du succès attendu, c’est un échec cuisant qui semble attendre l’objet. Et en cas – de plus en plus probable – de fiasco, c’est notre homme qui sera montré du doigt comme responsable de pertes colossales… A quelques jours seulement de l’échéance, Drew est carrément viré, et songe au suicide quand un coup de téléphone de sa soeur lui apprend que leur père est décédé, laissant leur mère dans un état de confusion mentale. Il lui reviendra de prendre en charge l’organisation des funérailles. Il prend l’avion pour Elizabethtown, petite ville du Kentucky où est mort le papa, et fait la connaissance en vol d’une hôtesse de l’air (Kirsten Dunst), laquelle aura un impact décisif sur sa vie en plein naufrage… Au départ histoire d’échec et de deuil, Rencontres à Elizabethtown tourne à l’histoire d’amour sur un mode entre réalisme et décalage humoristique qu’affectionne Cameron Crowe. Maniant tout à la fois l’autodérision et les sentiments, le réalisateur réussit un cocktail qui se savoure agréablement. Face à un Orlando Bloom ( Le Seigneur des anneaux, Pirates des Caraïbes) joliment détourné de ses emplois héroïques, Kirsten Dunst signe une prestation épatante dans le rôle de Claire, l’hôtesse de l’air. La fantaisie de cette comédienne au très grand talent s’exprime ici à merveille!

COMÉDIE DRAMATIQUE DE CAMERON CROWE. AVEC ORLANDO BLOOM, KIRSTEN DUNST, SUSAN SARANDON. 2005.

Ce samedi 25 mars à 20h30 sur La Deux.

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