Women4WAPA: quand Juicy joue les égéries pour une cause humanitaire

Juicy, lundi 14 août (Magic Mirrors) © Philippe Cornet

Les talentueuses bruxelloises Juicy endossent le rôle d’ambassadrices de la 2e saison de Women4WAPA, une campagne 100% féminine qui vise à récolter des fonds dédiés à la construction d’une maternité en Ouganda.

Le duo Juicy utilise son image pour la bonne cause, celle d’encourager 50 femmes à récolter des subsides pour construire une maternité en Ouganda sous la houlette de l’ONG War-affected people’s association (WAPA). Le principe est simple: chaque candidate doit récolter minimum 1000 euros jusqu’au 31 décembre 2018. Pour garantir cette collecte, les participantes mettent en place un concept au choix comme organiser une soirée, proposer des cours de cuisine ou de yoga, préparer un vide-dressing ou encore vendre du champagne.

« Une maternité pour la dignité »

Pour la première édition en 2015, ce sont 63 femmes qui sont parvenues à récolter près de 40.000 euros pour la construction d’une maternité à Unyama dans le nord de l’Ouganda. Là-bas, près d’une centaine de bébés sont nés entre juillet 2017 à février 2018. Cette année, l’organisation réitère la campagne et pose ses valises à Agonga. Le projet reste le même, offrir des conditions médicales décentes pour des femmes enceintes ougandaises. L’ONG – qui oeuvre d’habitude pour les victimes de pays autrefois dévastés par la guerre – se focalise sur l’Ouganda. Une nation qui a connu 20 ans de guerre civile entre les rebelles de l’Armée de la résistance du Seigneur (LRA) et le gouvernement ougandais. Les conflits armés de 1986 à 2006 ont fait naître des dizaines de milliers d’enfants soldats, notamment kidnappés par les rebelles.

Si au départ, l’ONG veille à la réinsertion de ces derniers dans la vie socioprofessionnelle, elle a aussi décidé de s’attaquer au manque d’accès médical des victimes de guerre. « A l’époque, on s’est focalisés sur la réinsertion des enfants soldats mais on ne pouvait pas uniquement soutenir cette population, explique Solveig Vinamont, fondatrice de WAPA. L’ensemble des civils a été touché par la guerre. Il y a donc d’autres victimes: on a les veuves de guerre, les orphelins de guerre, les mutilés de guerre, on a aussi les déplacés internes… Il y a différentes sortes de victimes de guerre et pour les réinsérer socioprofessionnellement, il faut d’abord veiller au droit d’accès aux soins de santé. Le problème étant que les femmes, surtout dans le nord du pays, n’ont pas accès aux suivis pré et postnataux, ce qui met leur vie et celle de leurs enfants en danger. »

Women Power

Women4WAPA a opté pour le choix d’une campagne 100% féminine avec des femmes belges engagées. Pour représenter la cause, WAPA a pensé à Juicy: « On avait organisé un concert pour les quatre ans de WAPA et c’est là qu’on a rencontré Juicy. On a fait appel à elles parce qu’on aimait leur énergie, ce qu’elles faisaient et pour cette campagne il nous fallait un visage féminin, dynamique et engagé. »

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Pour l’ONG, le but est de mettre en relation ces « femmes extraordinaires », qu’elles soient belges ou ougandaises. Une idée qui est née suite à l’histoire inspirante de Molly, une Ougandaise que les membres de WAPA ont rencontré pendant de la construction de la maternité d’Unyama: « Molly nous a expliqué sa vie: elle a été enlevée avec ses frères quand elle était petite, elle est devenue enfant soldate à 14 ans, elle est tombée enceinte suite au viol d’un rebelle à l’époque, elle est parvenue à s’échapper après avoir vu la mort de près, aujourd’hui elle est atteinte du VIH, son mari est décédé il y a quatre ans […] On se demandait comment elle faisait pour être encore debout après tout ça, pour suivre des formations de microcrédit, pour subvenir aux besoin de sa famille… Et cet exemple de femme force le respect. On s’est dit qu’il fallait faire un pont entre les femmes extraordinaires, ici en Belgique, et là-bas en Ouganda. »

Muna Traub

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content